Etudes réalisées à la demande de la ville de Marseille en 2003
Marseille Hopital Caroline
Projet de scénographie
A quelques encablures de Marseille, sur une de îles du Frioul, l'Hôpital Caroline porte sur ses ruines sa vocation originelle de lazaret. La conception relève du fortin. Les bâtiments délimitent des activités, de l'entrée à la morgue en passant par les soins, les bains ou l'administration. Autant de scènes à éclairer...
1. Entrée du public - Pavillons des intendants
L’entrée, premier point de repère pour le public, est aperçue au loin, dès le sentier d’accès.
Les différents états lumineux se fondent en un mouvement lent
La succession d’ombres, de lumières et de teintes jouent sur la morphologie du batiment en une suite d’apparitions et de disparitions des façades, portes et fenêtres.
Deux facades, sur les quatre pavillons sont illuminées, grâce aux images projetées par de très puissants projecteurs d’images, qui se superposent aux autres sources lumineuses.
Les aplats et les lignes offrent un rythme de mouvements continus.
Repris à partir de leur forme initiale; et retravaillés en images, les murs se déforment, les lignes se superposent et les couleurs évoluent, créant, sur l’ensemble des surfaces une vaste fresque.
3. Chapelle et cour centrale
La Chapelle est le point central de l’Hopital et du parcours.
Eclairée à partir du sol, elle se détache et semble flotter, tout en changeant de perspective.
Le spectateur, immobile ou en mouvement, perçoit les transfigurations de l’architecture, qui agissent sur la géométrie de l’ensemble.
La Chapelle brille et devient transparente grâce aux teintes froides des lumières.
La cour est éclairée de couleurs complémentaires, elles aussi en mouvement, marquant le sol de larges traces.
Fiche technique Lumière :
Chapelle : 8 Fresnel 2K - 8 circuits de 2K
Cour : 12 cycliodes assymétriques 1 000 W - 6 circuits de 2Kgradués
Illustrations Sandrine Vergnères
4. Le périmètre des remparts
Sur tout le périmètre intérieur du site, le public aperçoit les pavillons par l’arrière, ainsi que le reste des bâtiments par transparence.
La lumière est diffuse, englobant les spectateurs sur le chemin au nord de l’Hôpital.
Au moment de passer sur l’aile Nord, le public est, au même titre que l’archi-tecture, littéralement baigné dans les teintes lumineuses.
Gare de Marseille, installation lumineuse dans l'espace public
Ce projet concerne tout espace public couvert par des verrières : friches industrielles, anciennes halles et la plupart des gares ferroviaires.
Cette réalisation consiste à faire fonctionner 150 projecteurs à LED, pour une puissance totale de seulement six kilos watts, sur une surface moyenne de 1500 m2.
Les accroches de chaque appareil se situent le long de la surface éclairée, verticale ou horizontale.
Un programme informatique orchestre un cycle lumineux, définit l’éclairement de chaque surface, l’intensité et la durée de celui-ci.
C'est une installation lumineuse, colorée, qui crée un espace en mouvement et le transfigure de jour comme de nuit.
Etude pour l’illumination de l’Hôtel de Département des Bouches-du-Rhône
Tels les traits d’un pinceau géant, les faisceaux lumineux éclairent les grandes horizontales et les diagonales de couleurs profondes, pendant qu’en contrepoint, les aplats et les courbes s’illuminent de couleurs vives.
Dans un mouvement continu de couleurs et de lignes, chaque élément architectural est, tour à tour ou simultanément, mis en valeur par la lumière.
A chaque cycle (de 20 minutes environ), l’esplanade et le dôme, d’une part, les horizontales et les transversales du bâtiment principal d’autre part, s’illuminent en une succession de couleurs franches.
En faisant correspondre quatre couleurs vives aux quatre formes élémentaires de l’ouvrage, notre intention consiste à souligner, dans la simplicité, toute la beauté et la sobriété du travail d’Alsop.
Durée du programme lumineux : cycle automatique de 20 minutes environ, de 17 heures à 2 heures du matin.